Revue de presse generale

L’inouï, une quête toujours d’actualité

L’improvisation revient sur le devant de la scène. Elle n’est plus l’apanage des seuls jazzmen: les musiciens classiques s’y adonnent à nouveau!

Des bambins babillent en cadence, une poignée de musiciens se jouent de l’incertitude. Devant eux, un type qui gesticule. «Le soundpainting est un langage gestuel de composition en temps réel, basé sur des improvisations dirigées», expliquait le type en question mercredi après-midi, quelques minutes avant d’aller prendre en main cette performance donnée à la Fête de la musique de Lausanne. Le chef Christophe Mangou se présente comme un soundpainter. Sa gestuelle peu conventionnelle correspond en fait à une syntaxe précise développée depuis les années 1970, comportant aujourd’hui plus d’un millier de signes. «C’est un vrai langage, qui permet d’entrer dans le monde de l’improvisation de manière directe et ludique», s’enthousiasme le musicien. Une démarche originale qui témoigne de la vivacité de ce langage toujours en quête d’inouï. Ainsi, la performance lausannoise se prolonge mardi prochain d’un colloque international puis d’un concert, mis sur pied à l’enseigne d’Improvisation en Mouvements. Manière d’adopter un regard panoramique sur cette pratique qu’on a souvent cru réservée aux seuls jazzmen.

Thierry Raboud, La liberté, 24 juin 2017


Spread across three tiers, the audience remained seated throughout, totally spellbound. Though the conductor, Christophe Mangou, had his back to the crowd, he was mesmerising to watch. Eyes were drawn to the grace and elegance of his gestures. Whenever the beat kicked in, his hips and shoulders would groove along subtly.

residentadvisor.net, 17 juin 2017


Créé et joué pour la première fois à Toulouse, ce conte musical participatif est une idée géniale pour éveiller l’oreille musicale de chaque enfant. Cette initiative permet également d’apporter plus de visibilité et de compréhension sur la musique classique, trop souvent raillée pour son supposé côté élitiste.

Avec le pari osé du chef d’orchestre Christophe Mangou, l’Île Indigo devrait être inscrite dans les programmes du Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale tant sa vertu éducative est une réussite. Preuve en est de la pertinence de cette initiative, l’unique concert programmé le dimanche 14 mai 2017 pour le public, la Halle aux grains affichait déjà complet depuis plusieurs semaines.

Kevin Figuier, aparté, 15 aout 2017


Mangou – qui a déjà travaillé avec Mills et déjà dirigé cette œuvre – maîtrise sa partition de bout en bout. Véritable métronome, sa battue est précise et ses indications claires. Cette direction millimétrée et parfaitement calibrée est une nécessité tant l’association des sons électroniques et du symphonique semble parfois risquée, les deux semblant comme danser au bord d’un gouffre où il serait aisé de sombrer.
Mills joue sans partition, de mémoire, et laisse donc une place à l’improvisation et à l’erreur. Il regarde très régulièrement le chef qui lui signifie les grands changements harmoniques ou les ruptures de tempo. Les deux hommes dialoguent réellement et construisent ensemble la pièce. On est surpris de parfois se demander si tel ou tel son vient de l’orchestre ou des platines, tant certaines couleurs sont proches et complémentaires. Mais les couleurs ne sont pas les seules à entrer en résonance. A de nombreuses reprises, Mills reprend aux platines des mélodies initiées à l’orchestre ou bien encore des rythmes. Les correspondances sont larges et l’orchestre devient le véritable partenaire de jeu de la machine avec laquelle chacun dialogue. Point de lutte mais une véritable coopération s’installe pour peindre la beauté et la grâce du système solaire.
L’ensemble est hétéroclite mais ô combien appréciable. Une véritable fascination sonore s’empare de l’auditoire transporté dans un ailleurs musical. Jeff Mills, ovni de la scène techno propose donc une œuvre à son image : riche, inspirée, mystique.

Par Camille Grimaud, 31 mars 2017
bachtrack


Nous avons très rapidement trouvé un terrain d’entente au niveau des traductions possibles entre musique classique et musiques électroniques. C’est fantastique de travailler avec Christophe car il aime explorer de nouvelles idées tout en restant ouvert aux propositions.

Clutch, hors-série étudiants 2017


…Nous communiquons de façon corporelle sur scène, donc plus je travaille avec lui et plus je comprends la façon dont il dirige l’orchestre, et plus je peux interpréter, comme les autres musiciens, ce qu’il essaie de dire, d’exprimer. Il est très ouvert, il ne recule devant aucune nouvelle idée donc c’est toujours très bien de travailler avec lui…
Propos requeillis par Pascal Alquier
La dépêche du midi, 1er decembre 2016


A priori, la collaboration entre un chef d’orchestre et un producteur techno peut laisser sceptiques les fans de ces deux genres musicaux. En premier lieu se pose inévitablement la question des rôles respectifs auxquels ils s’assignent, notamment en terme de leadership. Contrairement aux musiciens, Jeff Mills ne reçoit aucune consigne de la part du chef d’orchestremais il ne commande pas non plus. La réussite de ce type de démarche repose entièrement sur la complicité quasi-instinctive du tandem, un regard suffit pour démarrer un morceau, lui apporter les variations nécessaires et l’achever.
Soirées électroniques, 20 dec 2016


Pas de baguette entre les doigts du chef d’orchestre mais un tel enthousiasme, qu’il est difficile d’en détacher les yeux… Le projet orchestral qui se joue devant nos yeux fascine le public où fusionnent deux générations : amateurs de classiques et adeptes des soirées électro… Le morceau (« The bells ») électrise littéralement le public toutes générations confondues, une jouissance proche de la cure de jouvence puisqu’on entendra depuis le public : « vous m’avez fait rajeunir de 55 ans ! »… Parcourus de frissons, de la magie plein la tête, c’est complètement exaltés que l’on ressort de la Halle aux Grains, ivres de cette puissante fusion des genres !…
Vanessa Eudeline, pour Thorium, 6 dec 2016.


Jeff Mills a ainsi démontré l’authenticité de son grand talent et la formation symphonique toulousaine, dirigée avec passion par Christophe Mangou, a témoigné de son indéfectible ouverture vers des horizons a priori éloignés de sa pratique quotidienne… L’ovation s’adresse alors avec enthousiasme à l’ensemble de l’orchestre et à son chef de la soirée, Christophe Mangou, dont l’énergie, la précision, la conviction, emportent tous les suffrages.
Serge Chauzy, Classic Toulouse, 2 dec 2016


À quelle source le chef d’orchestre Christophe Mangou puise-t-il son énergie ? Très  probablement celle de son amour insatiable de la musique et son désir de transmettre. À peine terminée la représentation de l’hommage à Frank Zappa à l’espace Mitterrand, Christophe Mangou enchaînait à l’école de musique, en compagnie de Fred Maurin, guitariste soliste. Une quarantaine de musiciens, amateurs pour la plupart, les y attendaient pour une séance d’initiation au soundpainting. Les élèves de tous âges ont découvert cette étonnante technique d’improvisation, fondée sur l’apprentissage d’un ensemble de codes gestuels. Le soundpainting offre une nouvelle manière de jouer et d’improviser collectivement. Christophe Mangou est un
chef qui n’hésite pas à descendre de son pupitre pour côtoyer des musiciens amateurs et  attiser la curiosité du public : «Pour moi, la pédagogie est un élément extrêmement important de mon métier, confirme le maestro. Comment veut-on continuer d’attirer le public vers la musique classique si on ne lui donne pas des clés, si on ne va pas vers lui ?» Les musiciens présents ont savouré cette séance d’initiation autant que cet échange privilégié.

La Dépêche du Midi, Janvier 2016


Dimanche, plus de 700 personnes ont assisté à l’hommage rendu à Frank Zappa par l’Orchestre national du Capitole, dirigé par Christophe Mangou.
« Devant l’affluence des demandes, nous avons ajouté des chaises en plus des gradins, qui ont eux-mêmes été complétés dans les dernières heures précédant la représentation à l’espace Mitterrand », indiquent Marie-Jo Menu et Éric Thimjo des services culturels du Grand Figeac.
Une affluence d’exception. pour un concert d’exception. Plus d’une heure de musique rock et contemporaine interprétée par une trentaine de musiciens de haut vol. Des partitions  éclectiques donnant l’ampleur de l’œuvre et des influences « zappaïennes », du flamboyant
« Peaches in Regalia » au mystérieux et aérien « Bosphore » d’Alexandre Ouzounov. Invité par l’Orchestre du Capitole à l’occasion de ces concerts hommages, le chef Christophe Mangou a pris le temps de présenter chaque morceau au public, rappelant le contexte de sa création, piquetant le récit d’anecdotes mémorables, bref, rendant accessible et appréciable une musique parfois totalement à l’écart des sentiers battus ! Christophe Mangou a encore
accentué l’hommage en insérant une vingtaine de minutes d’improvisation dirigée par la technique du soundpainting, une série de codes gestuels immédiatement interprétés par les musiciens comme autant d’indications précises. Au final, un public enthousiasmé par cet
hommage et par la performance des musiciens.

Sophie Mitrani / La dépêche du Midi, janvier 2016


On a chaud, on a froid, et on a surtout une envie irrévérencieuse de taper des mains dès la première partie du concert, et cette interprétation magistrale du « Chairman Dances » de John Adams. Les applaudissements sont ceux d’une fin de concert, comme pour signifier que l’alchimie opère déjà.

Pas moins de quatre ovations scelleront le voyage d’un soir. Moment poignant qu’est la dernière, dirigée vers Christophe Mangou, Sylvain Griotto et Jeff Mills.

On louera l’aptitude de Jeff Mills à s’effacer et n’être qu’accompagnateur, la capacité de cross-over de Christophe Mangou, qui nous prouve une nouvelle fois qu’il est un pont entre les genres, scientifique musical et frénétique innovateur tous styles confondus.

Lavagueparallele.com, décembre 2015


À l’origine, Les Planètes Op.32 est une suite pour orchestre symphonique, écrite en 1915 par le compositeur Gustav Holst, qui traduit, en sept mouvements musicaux, les connaissances de l’époque sur notre système solaire. Cent ans plus tard, Jeff Mills a souhaité réactualiser ce morceau de science-fiction mélodique. Le pape des platines a donc créé sa propre vision des planètes, à travers des compositions électro, qu’il a transmises à l’arrangeur Sylvain Griotto, afin que celui-ci les repense pour un orchestre symphonique. Sur scène, les instrumentistes jouent leurs partitions, sous la direction de Christophe Mangou, tandis que Mills improvise une techno subtile et retenue. Les deux genres se mêlent et s’accompagnent parfaitement: Jeff Mills et ses machines deviennent une nouvelle famille d’instruments, partie intégrante de l’orchestre, au même titre que les cordes, cuivres, bois et percussions.

Confortablement installés dans la salle du Nouveau Siècle, nous pouvons embarquer pour notre voyage spatial. Les planètes défilent et interpellent notre imaginaire. Vénus est calme, chaleureuse et brillante. La Terre joyeuse et pleine de vie. Plus discrète durant l’exploration des planètes, la musique de Jeff Mills prend le dessus au cours des trajets qui nous emmènent d’un astre à l’autre. Arrivés sur Saturne, des musiciens se déplacent dans la salle et mettent leur musique en orbite autour des spectateurs. À mesure qu’on s’enfonce dans le cosmos, les mélodies deviennent de plus en plus mystérieuses… Après un atterrissage magistral, on quitte le vaisseau, la tête pleine de nouveaux horizons.

bondyblog, décembre 2015


L’écriture cinématographique de Graciane Finzi, magistralement interprétée par les musiciens de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, construit des images successivement tendres, violentes, angoissantes. Marc Scoffoni (baryton et récitant) et les deux jeunes solistes – qui ne sont déjà plus des enfants – offrent des intertitres remarquables dans la diction et les motions. Christophe Mangou peint les sons des jeunes choristes – parfaitement préparés – dans une gestuelle précise, spectaculaire, magnifique. « Quel maître de solfège, et quelle habileté il mettait à nous faire vocaliser ! »

Catherine Tessier / Culture 31, juin 2012


« L’accompagnement symphonique est là pour annoncer, souligner, par moments dialoguer avec le spectacle équestre. À la tête de l’Orchestre du Capitole pour cet exercice délicat, Christophe Mangou, 34 ans (habitué au mariage des genres dans l’ensemble « Amalgammes » qu’il a créé à Paris), a proposé le répertoire de Bizet pour la soirée. « Carmen » est une des œuvres qu’affectionne particulièrement le Capitole, mais les contraintes du spectacle (un galop de 3’ 27” par exemple, ou un trot de 2’ 48”) ont permis d’aller chercher des extraits moins connus, légers et brillants, « La jolie fille de Perth » ou « Djamileh ». »

La dépêche du midi, 22 juin 2010


D’un pas vif, Christophe Mangou gagne son pupitre, se recueille un instant… Sans baguette, avec des gestes de prélat enjoué, il embarque le public du théâtre Croisette, comble, sur une « mer calme » pour un « heureux voyage » romantique composé par un Mendelssohn de 19 ans.

Un autre paysage ensuite, celui du Concerto N° 21 de Mozart. Mangou y allégera le tissu symphonique pour accompagner un grand concertiste… : Frank Braley. Un triomphe.

En finale… Christophe Mangou donne toute la mesure de son talent de chef dans la symphonie « La poule » de Haydn. C’est clair, net, précis, d’une souple énergie qui donne tout son relief à cette 83e Symphonie du prolifique Franzs-Joseph. Une réussite qui réunit le chef invité et l’Orchestre régional de Cannes Paca sous les ovations.

Nice matin, 25 février 2009


Pour nous rassurer de nos angoisses existentielles, la rumba et la salsa ne sont jamais loin et l’orchestre classique, en osmose totale avec les jazzmen, sait, sous la baguette de Christophe Mangou, récupérer ces rythmes.

Le progrès, Juillet 2008


C’est à l’Orchestre national d’Île-de-France (ONDIF), placé sous la direction de Christophe Mangou, que revient l’honneur et la responsabilité d’offrir, aux titres de Nascimento, ses cordes et ses vents (une soixantaine de musiciens). Nous nous en réjouissons, car il s’en est sorti magnifiquement, le 4 septembre dernier, pour la création avec le saxophoniste et compositeur afro-américain Wayne Shorter, également dans le cadre de Jazz à la Villette. Le nombreux public de la Cité de la Musique a réservé à l’ONDIF et au Wayne Shorter Quartet une ovation méritée. On était déjà impressionné, visuellement, par la kyrielle d’instrumentistes occupant la scène – violons, contrebasses, hautbois, clarinettes, bassons… Mais le vrai plaisir est venu, bien sûr, de l’osmose que l’Orchestre national d’Île-de-France a su opérer avec l’œuvre de Shorter revisitée. Au contraire de nombre de formations classiques qui ne parviennent pas à abandonner une sorte de raideur dans leur approche de morceaux de jazz, l’ONDIF a réagi avec une souplesse heureuse, un sens de la dynamique et, c’est essentiel, avec un enthousiasme communicatif, qu’a instillé notamment Christophe Mangou dans sa façon de diriger.

Fara C. / Grioo.com, Septembre 2007


Christophe Mangou n ‘a rien du musicien introverti et austère. Le jeune homme de 27 ans renvoie, au contraire, l’image d’un artiste bien dans son temps, ouvert aux diverses formes de création que lui offre son époque.

Le télégramme, 27 mai 2003


« Christophe Mangou […] est un chef d’orchestre chorégraphique, de ceux qui d’un simple mouvement des bras  signifie véritablement quelque chose; s’il veut un pianissimo il fera une inclinaison de genoux. Flamboyant, il peut l’être mais sa technique de baguette est toujours claire et il exécute des  attaques rythmiques avec pugnacité. »

Colin Anderson, www.classicalsource.com, 1er Octobre 2002


Christophe Mangou, avant les premières notes soyeuses et mystérieuses, de l’adagio de Lekeu fit écouter le silence. C’est rare !

Vite, on se rendit compte des dons de ce jeune homme… il sait polir les sonorités, les affiner, les rendre expressives, capables de traduire des sentiments ; cela parut indéniable dans la 5ème symphonie de Schubert, qu’il dirige de mémoire, en donnant l’exemple d’un travail consciencieux, soigné… A la tête de notre orchestre, c’est un bien joli résultat qu’il vient d’obtenir.

Pau, Février 1999