C’est à l’Orchestre national d’Île-de-France (ONDIF), placé sous la direction de Christophe Mangou, que revient l’honneur et la responsabilité d’offrir, aux titres de Nascimento, ses cordes et ses vents (une soixantaine de musiciens). Nous nous en réjouissons, car il s’en est sorti magnifiquement, le 4 septembre dernier, pour la création avec le saxophoniste et compositeur afro-américain Wayne Shorter, également dans le cadre de Jazz à la Villette. Le nombreux public de la Cité de la Musique a réservé à l’ONDIF et au Wayne Shorter Quartet une ovation méritée. On était déjà impressionné, visuellement, par la kyrielle d’instrumentistes occupant la scène – violons, contrebasses, hautbois, clarinettes, bassons… Mais le vrai plaisir est venu, bien sûr, de l’osmose que l’Orchestre national d’Île-de-France a su opérer avec l’œuvre de Shorter revisitée. Au contraire de nombre de formations classiques qui ne parviennent pas à abandonner une sorte de raideur dans leur approche de morceaux de jazz, l’ONDIF a réagi avec une souplesse heureuse, un sens de la dynamique et, c’est essentiel, avec un enthousiasme communicatif, qu’a instillé notamment Christophe Mangou dans sa façon de diriger.

Fara C. / Grioo.com, Septembre 2007


Category: Revue de presse generale

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