À l’origine, Les Planètes Op.32 est une suite pour orchestre symphonique, écrite en 1915 par le compositeur Gustav Holst, qui traduit, en sept mouvements musicaux, les connaissances de l’époque sur notre système solaire. Cent ans plus tard, Jeff Mills a souhaité réactualiser ce morceau de science-fiction mélodique. Le pape des platines a donc créé sa propre vision des planètes, à travers des compositions électro, qu’il a transmises à l’arrangeur Sylvain Griotto, afin que celui-ci les repense pour un orchestre symphonique. Sur scène, les instrumentistes jouent leurs partitions, sous la direction de Christophe Mangou, tandis que Mills improvise une techno subtile et retenue. Les deux genres se mêlent et s’accompagnent parfaitement: Jeff Mills et ses machines deviennent une nouvelle famille d’instruments, partie intégrante de l’orchestre, au même titre que les cordes, cuivres, bois et percussions.

Confortablement installés dans la salle du Nouveau Siècle, nous pouvons embarquer pour notre voyage spatial. Les planètes défilent et interpellent notre imaginaire. Vénus est calme, chaleureuse et brillante. La Terre joyeuse et pleine de vie. Plus discrète durant l’exploration des planètes, la musique de Jeff Mills prend le dessus au cours des trajets qui nous emmènent d’un astre à l’autre. Arrivés sur Saturne, des musiciens se déplacent dans la salle et mettent leur musique en orbite autour des spectateurs. À mesure qu’on s’enfonce dans le cosmos, les mélodies deviennent de plus en plus mystérieuses… Après un atterrissage magistral, on quitte le vaisseau, la tête pleine de nouveaux horizons.

bondyblog, décembre 2015


Category: Revue de presse generale

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